Les idées reçues sur la viande #4 : les vaches et ovins britanniques mangent des récoltes que les humains pourraient manger

Dans notre précédent article, nous vous avons expliqué pourquoi il n’est souvent pas possible de faire pousser des cultures sur les terres utilisées par les vaches et ovins britanniques. Mais ce bétail a-t-il également besoin de consommer des récoltes dont il prive en conséquent les humains ? C’est la quatrième idée reçue sur la viande dont nous parlerons dans cet article.

Il est évident que le bétail et les humains ne consomment pas le même type de cultures. Environ 70% du régime alimentaire typique des troupeaux de bovins britanniques est constitué d’herbe, le reste étant constitué de sous-produits, d’ensilage et de céréales provenant de cultures qui n’auraient jamais été utilisées dans la chaîne alimentaire humaine.

87% de la viande bovine britannique est produite en utilisant principalement un régime alimentaire à base de fourrage. La production de bœuf britannique n’est donc pas un facteur de déforestation dans d’autres parties du monde.

N’oublions pas non plus que, en donnant aux bovins et aux ovins une petite quantité de céréales, ou de protéagineux, pour compléter un régime à base de fourrage, on leur permet de produire une quantité accrue de protéines pour l’alimentation humaine. Par exemple, il a été démontré que les bovins et les vaches laitières créent plus de protéines qu’ils n’en absorbent à partir de cultures qui pourraient être consommées par l’homme. Une étude de 2017 montre en effet que pour chaque kilo de protéines végétales propre à la consommation humaine mais consommé par des vaches laitières, celles-ci produisent 1,41 kilo de protéines comestibles pour l’homme. Les bovins de boucherie produisent quant à eux 1,09 kilo de protéines comestibles par kilo consommé de protéines végétales potentiellement comestibles pour l’homme.

Les éleveurs de bétail utilisent également des co-produits comme les drêches de brasserie et des sous-produits comme la croûte de pain pour nourrir leurs animaux. Cela permet de réduire leur empreinte de gaz à effet de serre et d’éviter que ces produits ne finissent dans les décharges.

En conclusion, en améliorant l’utilisation des sous-produits et des résidus de cultures comme aliments pour les animaux et en utilisant leur capacité unique de consommer une gamme diversifiée de ressources alimentaires, dont beaucoup ne sont pas digérables par l’homme, il est possible d’accroître la résilience de la production alimentaire dans un climat en mutation.